Dans cet article, je vais t’expliquer ce qu’est le yin yoga, et ce que cette pratique peut apporter à ton quotidien (ultra) sollicité.


Ma découverte du yin yoga


Il y a quelques années, j’enseignais le yoga vinyasa dans un studio bordelais.

Mon heure de cours commençait à 19 h 30, à un moment où le trafic routier était super dense.

(Oui, il y a un lien ! Je t’explique)

J’ai fait le choix d’arriver largement en avance pour éviter cette galère de transport et de suivre le cours de yin yoga donné par un de mes collègues, Anouk Corroleur.

C’est comme ça que j’ai découvert, presque par hasard, cette forme de yoga.

Et je dois te dire que c’est un de mes meilleurs hasards.


Qu’est-ce que le yin yoga ?


Le yin, c’est une pratique dérivée du hatha yoga qui a croisé en route le taoïsme et la médecine chinoise traditionnelle.

Peut-être que tu as déjà entendu parlé des méridiens (comme dans l’acupuncture).

Le yin yoga s’appuie (entre autres) sur cette vision dans la santé.

En proposant des espaces de compression et d’étirement de différentes zones du corps, on sollicite les structures profondes : os, tendons, ligaments, fascias…

Au gré des postures, l’énergie est amené à circuler dans tout le corps.


Comment se déroule la pratique du yin ?


Il s’agit de postures assises ou allongées, dans lesquelles tu restes entre 3 et 5 min (voire carrément plus pour les yogi plus avancés).

3 principes généraux guident la pratique du yin yoga.

1/ L’immobilité

L’immobilité est un concept phare associé au yin yoga : à chaque posture, on recherche sa limite (qu’elle soit physique, mentale, émotionnelle), on s’arrête et on attend.

Oui, dis comme ça, ça défrise.

Parce que la proposition la plus acceptée dans notre société est de foncer tête baissée pour avancer face à une limite.

Au contraire, en yin, on observe nos réactions face à la limite.

Bienvenue dans le monde du yin !

2/ Le temps

Le temps est le second facteur spécifique au yin.

Pour avoir un effet sur les structures profondes du corps, il faut rester longtemps dans une posture.

De même, à l’heure actuelle où le monde s’accélère, te confronter avec la lenteur va peut-être te filer la frousse.

Et pourtant, apprendre à prendre des pauses est extrêmement bénéfique (surtout pour toi qui me lit et qui a toujours « des trucs à faire »).

3/ La juste limite

Mais… Si on reste immobile, longtemps… qu’est-ce qu’on est obligé de trouver ?

Sa juste limite!

(Et c’est la troisième grand principe du yin).

(si, si, et on la recherche la limite en yin)

Pas de place pour les images de papier glacé et de corps parfaits : ta juste limite, ce n’est pas celle qui va te permettre d’aller plus loin ni de faire plus spectaculaire.

Mais au contraire ce juste inconfort tolérable qui va te faire progresser.

Cet endroit où tu vas pouvoir rester quelques respirations de plus.

Le yin, c’est l’école du marathon. Pas du sprint.


Qu’est-ce qui différencie le yin yoga d’autres formes de yoga ?


Je vais te parler de mon point de vue de pratiquante : c’est le seul yoga où je me suis réellement foutue la paix.

En yin, le temps de se poser prend corps.

Physiquement, cette immobilité laisse libre cours à une prise de conscience profonde des émotions et sentiments qui se bousculent dans ta tête.

C’est un temps de remise à zéro, souvent suivi de prise de conscience sur ton propre fonctionnement.

Et c’est également une pratique idéale pour développer une vraie bienveillance envers toi-même : tu es la seule maître à bord, et c’est à partir de tes sensations que tu vas piloter ta pratique.


Comment le yin yoga peut t’aider à diminuer ton stress ?


Qu’on soit claire entre nous : le yin yoga n’a pas pour « but » de diminuer le stress.

Mais c’est sans aucun doute l’un de ses (nombreux) bienfaits.

Le caractère lent et méditatif de la pratique est sans aucun doute un de facteurs qui peut diminuer ton stress à long terme.

Plus largement, le yin peut t’aider à mieux comprendre la notion d’équilibre l’incarnant.

La pratique du yin s’inscrit dans un équilibre de polarité entre yin et yang : inaction/ action, repos/activité, silence/bruit…

Ces opposés sont nécessaires à chaque étape de la vie, dans une proportion variable.

Mais très souvent, on privilégie une énergie yang dans le monde actuel : action, vitesse, compétition…

Le yin t’invite à véritablement reconsidérer tes propres besoins et fonctionnements.

Notamment en acceptant mieux ton besoin de repos (sans te culpabiliser), en donnant une plus large part à l’observation et l’intuition dans ta vie.


Alors, prête à essayer ?


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