Au cours de mon dernier atelier, nous avons abordé la question des priorités… et de nos cerveaux « trop remplis » de « choses » à faire.
Une des participantes à d’ailleurs évoqué à quel point tout semblait important pour elle, ce qui augmentait la sensation de ne plus avoir son propre « temps » ou « territoire ».
Je ne vais pas te mentir : j’ai un cerveau plutôt actif. Renoncer, « lâcher-prise » comme on dit, est loin d’être inné pour moi.
Le problème ?
Ne pas parvenir à s’arrêter et à prioriser conduit à une charge mentale énorme.
Et épuisante.
Et il y aura toujours et encore quelque chose (de plus) à penser.
Quand tout est important : la tyrannie de la charge mentale
La logistique domestique, t’occuper de tes enfants si tu en as, un ultime mail ou rendez-vous, être présente auprès de ton/ta partenaire…
Entre toutes ses attentes, c’est impossible de choisir. TOUT est important !
En fait, non.
Ou plutôt, il est possible de faire autrement.
Mais pour cela, il faut accepter de faire un pas en arrière, prendre du recul, et mieux gérer tes priorités.
(Pour ne pas finir par t’épuiser, ou simplement surinvestir un peu trop un domaine de ta vie au détriment des autres. La quête de l’équilibre, encore une fois).
Le meilleur outil que j’ai trouvé pour m’y aider ?
Ce n’est pas un agenda familial.
Ni une énième to do list.
Ni un robot pour faire le ménage à ma place (quoique c’est tentant ;))
C’est mon syndrome prémenstruel.
Un parfait guide pour me simplifier la vie et retrouver le sens des priorités… en m’aidant à mettre le doigt sur ce qui ne fonctionne pas / plus.
Qu’est-ce que le syndrome prémenstruel ?
Il s’agit des 48 à 72 heures précédant tes règles.
Pour la majorité des femmes, c’est une période chaotique, avec plusieurs troubles : irritabilité, fringale, stress, sensibilité accrue…
Pour d’autres, c’est un moment qui passe inaperçu.
Pour d’autres encore, c’est un trouble sévère qui peut associer en plus de tout ce qui a été énoncé un épisode dépressif majeur… (on parle alors de trouble dysphorique prémenstruel).
Les liens ne sont pas tout à fait clairs entre corps et esprit dans ce phénomène.
Mais retiens que ce n’est pas « un truc de nana », ou « dans la tête » : les hormones t’affectent vraiment.
Comment le syndrome prémenstruel peut-il t’aider à savoir hiérarchiser tes priorités?
Pendant la première partie de ton cycle menstruel, tu vis dans un « climat œstrogénique ».
C’est-à-dire que les œstrogènes sont majoritaires dans ton corps à ce moment.
Ces hormones t’aident à être très à l’affût des autres, de manière à combler leurs besoins (bonjour instinct de protection des autres !)
C’est donc très spontané pour toi de te plier en quatre pour chercher à satisfaire au maximum de ton entourage.
Au moment de ton syndrome prémenstruel, ce taux chute.
C’est LE moment explosif où tu deviens moins « conciliante » !
Et bingo : c’est le moment pour toi de noter tout ce qui t’agace.
Car non, tu n’es pas folle, mais tu récoltes au contraire un maximum d’informations sur ce que tu pourrais améliorer dans ta vie, ou ce que tu devrais arrêter, car cela n’est pas bon pour toi.
Ta phase prémenstruelle fait un effet de loupe : le petit caillou dans ta chaussure devient… un galet très gênant.
Et comme cette phase revient régulièrement, prendre note de tes agacements du moment contribue à réajuster à chaque cycle ta vie pour ne jamais trop t’éloigner de tes besoins (je te donne un exemple de questions à te poser à la fin de l’article. Si tu veux aller plus loin, regarde mon programme « Sereine & Ancrée en 28 jours ».)
Que faire en dehors de cette phase? La technique de la cascade
En dehors l’influence hormonale qui peut être un appui pour mieux te connaître, il est possible que tu traverses une phase de plus grand stress et de confusion qui te conduit à la même conséquence : le sentiment de trop plein, d’urgence, la perte de focus et / ou de clarté.
Dès lors, c’est le même processus qui s’enclenche :
- urgences qui s’accumulent
- sentiment de course contre la montre
- ou encore « d’éteindre le feu » (je fais cette tâche, mais il reste encore ça, ça et ça…)
Une stratégie possible est la technique de la « Cascade » (terme zéro % scientifique, 100% homemade).
Quand tu as le sentiment que tout est prioritaire, tu ne peux renoncer à rien.
Le but de cet exercice est donc de pousser le raisonnement jusqu’à l’absurde pour envisager les conséquences possibles, comprendre les peurs cachés derrière et parvenir à distinguer de nouveau tes priorités.
Dans ces cas là, je t’invite à prendre un papier et noter :
- toutes les tâches à faire
- puis en face de chaque tâche : la conséquence si tu ne le fais pas
- puis la conséquence de la conséquence
- jusqu’à aller au plus loin possible
Un exemple?
Je dois publier cet article de blog -> si je ne le fais pas… je vais perdre en visibilité -> mon audience va m’oublier -> mes prochains ateliers seront des échecs -> je ne gagnerais pas d’argent -> je perdrais confiance en moi….
En posant ces phrases, mon mental se rend compte qu’il serait bon de relativiser : j’ai d’autres moyens de communication / les gens ne vont pas m’oublier du jour au lendemain…
Ne pas publier cet article n’est donc peut-être pas SI prioritaire que cela (en comparaison avec d’autres tâches).
À toi de jouer !
- Qu’est-ce qui est particulièrement source d’agacement pour toi pendant la phase prémenstruelle de ton cycle ?
- Note-le, comme ça vient, en essayant de ne pas juger tes écrits
- Que pourrais-tu changer dans cette liste?
- Dans tes obligations actuelles, qu’est-ce qui ressort avec le filtre de la technique de la cascade? qu’est-ce qui est vraiment prioritaire?
Image libre de droits : Javardh