« Je n’arrive pas à lâcher prise ». « Je dois avancer dans ma to do list ». « Il faut que je sois présente à ce rendez-vous ». Avec toutes ces injonctions, il est fort possible que tu te dises qu’être efficace, productive et avancer soient des impératifs non négociables. Voir même que c’est un excellent moyen de gérer ton stress. Hé oui, car si tu finis tout ce que tu as à faire… tu auras enfin la tranquillité de l’esprit. Dans cet article, je vais t’expliquer pourquoi cela ne fonctionne pas et comment au contraire la productivité à tout crin te tue à petit feu. Nous verrons ensuite comment apprendre à ne rien faire par la pratique du yin yoga et la méthode de l’undo list.

La pression de la productivité et de la consommation

Plus je fais, plus je suis.

La société met en valeur une consommation exponentielle : de biens, d’activités, de lieux… qu’il est de bon ton d’exposer ensuite 🤳

On peut vite se retrouver prise dans des injonctions à faire, sans trop savoir comment on en est arrivé là.

Pourquoi? :

🤑 »Le temps c’est de l’argent » :

Que tu sois salarié ou à ton compte, le lien entre ton temps de travail est plus ou moins marqué, mais existant

💅la pression à être parfaite :

et à répondre à certaines normes attendues selon nos rôles et âges

👪la société, qui n’aime pas les « fainéants » :

le célèbre « qu’est-ce que tu fais dans la vie » qui inaugure les rencontres en dit long

🏡le poids des traditions familiales :

peut-être que tu as souvent reçu des commentaires sur l’importance du travail et de l’activité?

Faire, c’est créer, expérimenter et vivre. Et c’est passionnant!

Mais trop faire… c’est passer à côté d’opportunités de ressourcement, nécessaire à l’équilibre… au long cours.

Comment la surproductivité te tue à petit feu

Le gros problème de la surstimulation, c’est qu’à long terme, elle empêche ton corps de récupérer.

La suractivité peut s’apparenter à un stress imposé au corps au long cours.

Quels mécanismes s’enclenchent alors?

L’hormone qui entre en jeu dans un stress long, tu as déjà dû en entendre parler : c’est le cortisol.

Le cortisol, quand il est secrété en masse, et sur une longue période, produit :

  • 🍩une augmentation du taux de sucre dans le sang (pour avoir une énergie disponible à tout moment)
  • ❤️‍🩹un effet hypertenseur (il augmente ton rythme cardiaque)
  • 🤒un effet immunosuppresseur (il abaisse tes défenses immunitaires)
  • 😖un bouleversement de la chimie des neurotransmetteurs (tu peux te sentir de plus en fatiguée, coincée, sans ressources pour faire face à ce qui t’entoure)
  • 😴un dérèglement des rythmes jour – nuit (tu as du mal à décoller le matin, et tu peines à t’endormir le soir).

Attention à ne pas le diaboliser non plus, ce pauvre cortisol 😉

J’insiste sur le temps et la dose : à dose normale, sur des temps courts, c’est une hormone qui a une place naturelle dans les réactions physiologiques du corps.

Ça se gâte quand il est secrété en masse et durant une longue période : typiquement le cas d’une période de suractivité!

Une autre voie est possible, et le yin yoga nous l’apprend

☯️Dans la pensée taoïste, qui nourrit le yin yoga, il y a une recherche d’équilibre entre le YIN et le YANG.

Le YIN représente :

  • le froid
  • l’introspection
  • le non faire

Le YANG représente :

  • le chaud
  • l’extériorité
  • le faire

Ces deux pôles coexistent en nous et autour de nous. Sauf… si on se trouve en surrégime, c’est-à-dire : en excès de YANG.

Une forme de yoga qui permet de rétablir un équilibre est le yin yoga. C’est un yoga lent et passif, où des postures assises ou allongées sont tenues entre 3 et 5 minutes. On cherche une respiration longue et apaisante, et l’on tourne son attention vers son monde intérieur.

🗨️Si tu as l’habitude d’être dans l’action, tu dois te dire que je suis en orbite et que je ne te comprends vraiment « quoi? MOI? attendre 3 min sans rien faire? »

Je comprends sincèrement.

Je ne suis venue au yin que tardivement, après avoir pratiqué des yogas dynamiques : le vinyasa et l’ashtanga.

Rester immobile, ce fut au début un défi et une nécessité car j’étais épuisée. Mais quand j’ai commencé à en ressentir les bienfaits (plus d’énergie, plus de clarté, plus de calme), j’ai compris que je touchais quelque chose d’important pour moi. : j’étais en train d’apprendre à ne RIEN FAIRE.

Et ce « rien » avait besoin de prendre plus de place pour ne plus connaître de sur-productivité!

Transposer dans le quotidien avec l’undo list

Parce que le yoga c’est aussi en dehors du tapis, je te propose pour clôturer cet article un exercice : l’UNDO List.

Tu connais la to-do list, la liste de tâches à faire?

L’UNDO list, c’est le processus inverse : regarder ta liste de tâches et enlever ce qui n’est pas réellement important.

Car pour ralentir, il est nécessaire d’avoir un emploi du temps moins chargé.

Et donc de laisser certaines actions de côté!

📩Si tu te lances dans l’undo list, envoie-moi un DM sur mon compte instagram, je serais ravie de te voir sur la voie « du non faire » 😉

Bilan? Comment apprendre à ne rien faire dans un quotidien chargé?

  • comprendre les injonctions auxquelles nous sommes soumises
  • intégrer l’effet délétère à long terme (coucou cortisol)
  • puiser dans la sagesse du yin yang pour se rééquilibrer
  • expérimenter le pouvoir de l’undo list

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